Le recours médical à l’hypnose
L’hypnothérapie rencontre plus de succès dans certains domaines que dans d’autres. Il ne peut s’agir que d’un recours supplémentaire pour comprendre une maladie et déverrouiller des blocages psychologiques aux conséquences physiques. L’hypnose intervient le plus souvent pour traiter des douleurs aiguës, pour libérer des patients d’un stress qui les ronge au quotidien, ou encore pour se débarrasser des acouphènes. Un certain succès est également observé dans le traitement de douleurs chroniques, de maladies infantiles, mais aussi pour aider la grossesse et l’accouchement. Depuis quelques années, l’hypnothérapie connaît un vif intérêt dans l’accompagnement à l’arrêt du tabagisme. Bien que l’efficacité soit considérée comme incertaine par les études, certains spécialistes attribuent de réelles vertus à l’hypnose dans le traitement de maladies de peau ou d’affections respiratoires. L’hypnothérapie permettrait également de réduire les symptômes de la ménopause ou encore d’apaiser les militaires qui souffrent de troubles du sommeil, liés à un stress post-traumatique. L’hypnothérapie est aussi à l’origine de spécialités assez récentes comme la sophrologie. Les méthodes d’hypnose inspirent de nombreuses techniques de relaxation.
Les usages de l’hypnose
Si l’on associe le plus souvent l’hypnothérapie à des courants de la psychothérapie, l’hypnose est parfois utilisée dans l’anesthésie des patients pour certaines opérations. Lors de certaines interventions chirurgicales, parmi les moins lourdes, l’on fait appel à des anesthésistes réanimateurs spécialisés en hypnothérapie pour éviter l’usage de sédatifs dont le danger potentiel serait disproportionné par rapport à la gravité de la pathologie. Les interventions sous anesthésie hypnotique sont pratiquées en France depuis 1860.
Cependant, c’est bien dans la spécialité de Sigmund Freud, que l’hypnose rencontre le plus de résultats. Grâce à des séances d’hypnose, certains patients arrivent à exprimer, à faire ressortir, des émotions tellement enfouies qu’ils n’imaginaient même pas qu’elles puissent les hanter. Mais bien souvent les troubles cachés dans l’inconscient sont bien plus difficiles à cerner, même par les thérapeutes aguerris que les troubles psychologiques passagers, de surface. Dans la communication entre le moi, le ça et le surmoi, l’hypnose est un outil de communication qui peut mettre fin à des mal être, a priori incompréhensibles. De la psychanalyse aux thérapies cognitives et comportementalistes, l’hypnose s’avère bien souvent un accélérateur de traitement. L'hypnose est un peu la loupe qui permet de regarder correctement les symptômes pathologiques de l’esprit.